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Midi Libre : Victoire de Meloni en Italie : entre inquiétude et enthousiasme, les eurodéputés d'Occitanie partagés

France Jamet (Rassemblement national) salue la victoire d'"un mouvement patriote et souverainiste". Éric Andrieu (PS) et Irène Tolleret inquiets et alertés. L'alliance des droites formée par Fratelli d'Italia, la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, va bénéficier d'une solide majorité au Parlement italien, à l'issue des élections législatives qui se sont déroulées dimanche, et au cours de laquelle elle a obtenu 44 % des voix. Devançant très largement le Parti démocrate quasi constamment au pouvoir depuis 2011 (19 % des voix, 26 % avec ses partenaires de coalition). C'est donc Giorgia Meloni, cheffe de file du premier parti cité, une formation post-fasciste, qui devrait être la première femme à présider le conseil des ministres italiens. La victoire de ce parti de la droite radicale, n'a pas manqué de faire réagir de l'autre côté des Alpes, même si la première ministre française Elisabeth Borne a refusé de la commenter. Jamet (RN) : "Je trouve ça très sain" .

Ce qui n'était pas le cas des eurodéputés d'Occitanie, aux avis très partagés. Ainsi, selon l'Héraultaise France Jamet (Rassemblement national), il s'agit là de la victoire d'"un mouvement patriote et souverainiste". Et d'apprécier : "C'est une excellente chose, ça illustre la volonté du peuple italien de reprendre son destin en mains, je trouve ça très sain." Et si on évoque l'historique postfachiste du parti de Girogia Meloni, elle assène : "Entre Meloni et Mussolini, je ne vois pas la comparaison ! Mais elle s'attaque à deux grands problèmes : l'identité et l'immigration."    Andrieu (PS) : "La démocratie face à l'autocratie" Le député européen socialiste audois Eric Andrieu faisait, lui, part de son "inquiétude" après ce scrutin, et devant "la poussée des extrêmes en Europe, avec ces mouvements autocrates, fascistes, ou d'extrême droite. Ce type d'idée est en train de s'installer. pas qu'en Europe d'ailleurs, attendons de voir ce qui va se passer au Brésil" note-t-il.  "Et on constate la capacité de la gauche à se diviser, en Italie comme en France. Si on ne change rien à la situation quotidienne des gens, les citoyens finissent par ne plus croire à l'action des politiques. Alors ils essayent ce qui n'a pas encore été essayé..." déplore-t-il encore. 

En se projetant sur 2027 : "En France, on a cinq ans pour faire le boulot. Pour la gauche comme pour la droite républicaine, il ne faut pas laisser filer le temps. parce que ce sont deux modèles de société qui s'opposent désormais : la démocratie face à l'autocratie". Tolleret (Renaissance) : "Discours édulcoré sur l'Europe" . Un sentiment d'inquiétude partagée avec l'Héraultaise Irène Tolleret, eurodéputée Renaissance. Qui relève que "Fratelli d'Italia, avec Giorgia Meloni, a beaucoup édulcoré son discours sur l'Europe. À l’origine, elle était favorable à une sortie de l'Union européenne et de l'euro. Mais il y a quand même désormais une prise de conscience que l'on peut faire au niveau européen des choses que l'on ne peut pas faire ailleurs." Et l'élue de la majorité présidentielle de pointer trois raisons pour lesquelles "la victoire de Meloni n'est pas une bonne chose pour l'UE : elle et son camp ont une vision moyenâgeuse de la société en ce qui concerne la place des femmes et les droits des personnes LGBT. Giorgia Meloni est une proche d'Orban [...]

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