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Le 8 mars, c'est tous les jours !
Journée internationale des droits des femmes #8Mars2021
Ma bataille pour les droits des femmes et l’égalité des genres a été, pendant des années, une bataille du quotidien, dans les entreprises dans lesquelles j’ai travaillé ou dans la sphère privée. Je n’en avais pas fait une bataille politique et d’engagement public, peut-être parce que malgré beaucoup de choses à améliorer, le France est un pays privilégié en matière de droits des femmes.
En mai 2019, fraîchement élue eurodéputée, j’ai intégré la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres du Parlement européen. J’ai alors pris conscience qu’être une femme en Europe au 21ème siècle, signifiait encore trop souvent de devoir se battre pour garantir nos droits. Se battre pour avoir un accès sûr à l’IVG. Se battre pour être payée comme un homme. Se battre pour siéger dans les instances de prise de décision…
J’ai pris conscience qu’il est plus que jamais nécessaire d’être féministe, résolument féministe !
Depuis mon élection, j’ai beaucoup travaillé pour améliorer les droits de femmes dans l’Union européenne. Nous sommes le 8 mars 2021 et je suis en Pologne, j’accompagne Clément Beaune - secrétaire d’Etat aux Affaires européennes- avec lequel nous rencontrons les associations de défense des droits des femmes.
Dans cette journée internationale des droits des femmes, je repense aux batailles que j’ai porté au Parlement européen :
Mieux vaut prévenir que guérir !
L’éducation sexuelle n’est pas accessoire dans nos sociétés, elle est indispensable. En tant que parlementaire européenne, j’ai travaillé sur la résolution sur la criminalisation de l’éducation sexuelle en Pologne. Celle-ci dénonce les dispositions extrêmement vagues et disproportionnées figurant dans le projet d’acte législatif du gouvernement polonais, qui cherche de facto à criminaliser la diffusion d’un enseignement sur la sexualité aux mineurs et dont la teneur menace potentiellement tout un chacun, et en particulier les personnes fournissant une éducation sur la sexualité, y compris les enseignants, les soignants, les auteurs, les éditeurs, les organisations de la société civile, les journalistes et les parents ou tuteurs, d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement.
Il est temps de faire de l'égalité femmes/hommes la grande cause du mandat de Ursula von der Leyen !
J’ai été rapporteure fictif pour le rapport consacré à la stratégie européenne en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Le Parlement européen demande au Conseil et à la Commission d’agir plus rapidement, notamment autour de 5 priorités :
- La création d’une formation du Conseil dédiée à l’égalité de genre qui réunit les ministres en charge de l’égalité des genres – demande formulée également dans une résolution votée le 17 décembre 2020, dont j’ai été le rapporteure.
- La ratification de la Convention d’Istanbul, qui est bloquée depuis des années par certains États Membres. Le Parlement demande à la Commission de contourner ce blocage en proposant des mesures complémentaires pour lutter contre les violences à l’égard des femmes.
- L’élimination de l’écart salarial entre les femmes et les hommes qui est autour de 16% en Europe.
- L’adoption d’une directive (depuis des années bloquée au Conseil) relative à un meilleur équilibre hommes-femmes au sein des conseils d’administration (un objectif minimum de 40 %).
- La réduction de la sous-représentation des femmes dans le secteur du digital et des STEM à travers un plan d’action en matière d’éducation numérique.
La relance sera paritaire ou ne sera pas !
Next Generation EU représente une extraordinaire occasion pour relancer nos économies et transformer notre Union vers une société plus durable, plus performante et plus égalitaire. Nous ne pouvons pas rater ce rendez-vous. Or, beaucoup de secteurs financés dans les plans de relance sont à prédominance masculine, je pense par exemple, au digital et au bâtiment.
Parce que les plans de relance ne doivent surtout pas aggraver les inégalités entre les femmes et les hommes, bien au contraire, avec mes collègues du groupe Renew Europe, j’ai proposé une série d’amendements dans les règlements du React EU et du RRF (Recovery and Resilience Facility) afin que les plans de relance présentés par les Etats Membres soient paritaires et intègrent des indicateurs d’impact sur l’égalité de genre.