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Communiqué de presse - Le Parlement Européen donnera son feu vert définitif à une PAC forte, plus verte et plus juste.

Le Parlement européen donnera mardi prochain son feu vert définitif à une nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) forte et plus soucieuse de l’environnement, offrant aux agriculteurs des nouveaux outils pour faire face aux défis économiques et environnementaux futurs, a signalé l’eurodéputée française Irène Tolleret (majorité présidentielle).  

L’Union européenne a gardé pour les années à venir le même budget destiné aux aides de la PAC, dont la France restera la principale bénéficiaire. « Préserver le soutien aux agriculteurs dans un contexte difficile, de fragilité économique au niveau européen à cause de l’épidémie de la COVID-19 n’a pas été facile, mais le bon sens l’a emporté. ».  

« Des milliers d’exploitations ferment chaque année en France. La souveraineté alimentaire doit être un objectif prioritaire pour l’Union européenne. Nos agriculteurs sont confrontés à des défis environnementaux qui exigent le maintien d’un budget conséquent leur permettant de planifier leur activité à long terme. », a déclaré l’eurodéputée, membre de la Commission agriculture du Parlement européen.  

« Les jeunes générations ont besoin d’un message de stabilité pour s’engager dans le secteur agricole et combler le fossé générationnel qui existe actuellement, et cela est seulement possible si l’on protège le budget de l’Union européenne ».  

« En outre, une PAC résiliente est absolument nécessaire pour faire face aux nouveaux objectifs du Pacte Vert européen, objectifs qui demanderont une contribution accrue des agriculteurs à travers la mise en place de pratiques plus respectueuses de l’environnement dans le cadre des nouveaux éco-régimes et d’autres outils agroenvironnementaux », a précisé Irène Tolleret.  

À partir de 2023, date d’entrée en vigueur de la réforme, les États membres pourront gérer cette politique sous un nouveau prisme plus proche de la réalité des différents territoires européens grâce à la mise en place des nouveaux plans stratégiques nationaux qui tiendront compte de la situation et des besoins de chaque pays. 

La simplification de la gestion des aides agricoles a été également un des principaux enjeux de cette réforme, qui introduit un droit à l’erreur de l’agriculteur, ce qui se traduit par une « humanisation » des procédures administratives qui doivent respecter les producteurs pour accéder aux aides de la PAC.  

« Il s’agit également d’une PAC plus juste qui vise à mieux distribuer les aides agricoles au profit des petites et moyennes exploitations, et des jeunes, et qui introduit pour la première fois, une conditionnalité en matière de respect des droits des travailleurs pour accéder aux aides de l’Union européenne. » 

La nouvelle réforme maintient les aides couplées aux producteurs les plus fragiles et prolonge, au-delà de 2030, le régime de plantation de vignes en vigueur. « Il s’agit d’un énorme soulagement pour la filière viticole, dont la prospérité est essentielle pour l’économie agricole française. Cette prolongation est d’autant plus importante à l’heure actuelle afin  d’apporter un peu d’accalmie aux producteurs, fortement touchés par les restrictions liées à la Covid-19, les sanctions commerciales de l’administration Trump dans le cadre du conflit Boeing-Airbus, et les évènements climatiques de cette année ». 

Les textes de la nouvelle PAC améliorent aussi les mécanismes de soutien aux marchés agricoles avec, entre autres, le renforcement des conditions de déclenchement de la réserve de crise de 400 millions d’euros annuels.  

Ce nouveau texte est le fruit d’un travail d’une durée de presque quatre ans qui représente des milliers d’amendements débattus en Commission agriculture et développement rural, 200 trilogues techniques et 36 trilogues politiques.  

« Je déplore que les députés européens d’EELV aient déclaré vouloir voter contre. Je déplore l’attitude « yakafokon », pour au final s’opposer à toute avancée. Cette nouvelle PAC est le fruit d’un compromis auquel les écologistes ont participé. Voter contre signifie garder la PAC précédente qui est moins verte, moins juste et moins protectrice pour les agriculteurs. »  

Contact presse : Caterina Avanza +33667625480