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Communiqué de presse : Roe vs Wade nous démontre que le droit à l’IVG n’est jamais totalement acquis

Nous sommes en 1973 quand la Cour Suprême des États-Unis, entièrement composée d’hommes, marquait à jamais l’histoire des droits des femmes Américaines en déclarant inconstitutionnelle la législation anti-avortement de l’État du Texas dans l’arrêt Roe v. Wade et en garantissant ainsi l’accès à l’IVG dans tout le pays.

Nous sommes le 24 juin 2022 et la Cour suprême des États-Unis enterre l’arrêt Roe vs. Wade, qui depuis près d'un demi-siècle, garantissait le droit national des Américaines à avorter.

« La lutte pour le droit à l’IVG est tout sauf has been » déclare Irène Tolleret, députée européenne Renaissance, membre de la Commission des droits des femmes au Parlement européen. « Aux Etats-Unis, au Brésil, au sein de l’Union européenne, nous observons des mouvements ultraconservateurs de plus en plus puissants et de plus en plus haut placés dans la hiérarchie des pouvoirs » poursuit-elle.

Aux États-Unis, comme en Europe, l’absence d’une loi fédérale ou communautaire de légalisation de l’IVG, rend ce droit bancal et l’assujettit aux changements de couleur politique. L’arrivée d’une droite ultraconservatrice au pouvoir sous Donald Trump a laissé place à une politique anti-avortement de la part des institutions et a mené au remplacement d’une juge libérale comme Ruth Bader Ginsburg avec une juge anti-IVG à la Cour Suprême. Ce fut également le cas en Pologne où l’IVG a été autorisé dès 1956 – près de 20 ans avant la France - puis interdit en 2020 sous l’influence d’une droite extrême et identitaire.

« La France n’est pas à l’abri d’un retour en arrière. Nous nous souvenons de Marine Le Pen qui ne voulait plus rembourser les avortements ‘de confort’ ou de Marion Maréchal-Le Pen qui souhaitait ‘dérembourser l’IVG pour responsabiliser les femmes' " s’insurge Irène Tolleret.

Le groupe Renew Europe, auquel Irène Tolleret appartient, lance une campagne de communication « We won’t go back ! » (nous ne voulons pas reculer) qui souhaite souligner le risque réel d’un retour en arrière.

« Le président Macron, lors de son discours d’ouverture de la Présidence française de l’UE à Strasbourg, a souligné l’importance d’inscrire le droit à l’avortement dans la charte des droits fondamentaux de l’UE. Jamais comme aujourd’hui, cette proposition résonne comme une urgence et une nécessité pour la protection de toutes les femmes européennes. » conclut la députée Irène Tolleret. 

Contact presse : Caterina Avanza 0667625480