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Agence Europe 20 : le 'Forum mondial de l’alimentation’ de Farm Europe réclame davantage de moyens pour la politique agricole commune

Jodoigne, 06/12/2022 (Agence Europe) – Le budget de la Politique agricole commune (PAC) dont être revu à la hausse, tandis que le nombre de propositions législatives découlant du 'Pacte vert européen' doit être revu à la baisse, ont réclamé, mardi 6 décembre, des représentants du monde agricole et des institutions de l’UE, à l’occasion d’une conférence organisée par Farm Europe. La 6e édition du ‘Forum mondial de l’alimentation’ s’est tenue lundi 5 et mardi 6 décembre à Jodoigne, autour du thème ‘Climat, nutrition, énergie : l’agriculture européenne sur tous les fronts’. Les débats ont porté sur le financement de la Politique agricole commune (PAC), la transition environnementale et énergétique, le commerce international, la sécurité alimentaire ainsi que la nutrition. Sur le budget de la PAC, l'eurodéputée Anne Sander (PPE, française) a souligné qu’il fallait pouvoir investir davantage dans l’agriculture, y compris dans les nouvelles techniques génomiques (NTG). Selon les prévisions en matière d’inflation, il manquera à la PAC 85 milliards d’euros jusqu’en 2027. 

Elle a demandé de revoir à la hausse le budget de la PAC à l’occasion de la révision à mi-parcours, en 2023, du cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027. « Les nouveaux besoins ne pourront pas être financés à l'intérieur du budget de la PAC », a dit Irène Tolleret (Renew Europe, française). Paolo De Castro (S&D, italien) a évoqué l'autonomie stratégique agricole, les protéines végétales et les NTG. Nombre de participants à ce forum ont soutenu la position des agriculteurs européens et ont, dès lors, critiqué les effets du 'Pacte vert européen'. Anne Sander a souligné que les conséquences des propositions de la stratégie 'de la ferme à la table' « conduiraient à une décroissance de la production agricole, une hausse des prix des aliments pour les Européens et porteraient un coup à notre sécurité alimentaire ». Ce serait une « erreur économique, géopolitique et environnementale » (hausse des importations). Elle a reconnu que les participants au débat (notamment les représentants de la Commission) ne privilégient pas tous le même scénario. (Lionel Changeur)