Actualités
🍇 COMMUNIQUÉ - Le vin, grand vainqueur de la réforme de la PAC
L’Union européenne vient de donner son feu vert au maintien, au-delà de 2030, du régime de plantation de vignes en vigueur afin de garantir la stabilité à long terme d’une filière vitale pour l’économie agricole française, se réjouit aujourd’hui l’eurodéputée Irène Tolleret, co-présidente de l’Intergroupe du Vin, des Spiritueux et des Produits de Qualité au Parlement européen.
« Les positions adoptées cette semaine par le Conseil des Ministres de l’UE et le Parlement Européen dissipent l’incertitude des producteurs, qui pourront dès maintenant programmer leurs investissements à plus long terme et en toute sérénité, ce qui est une très bonne chose surtout dans le contexte de crise actuelle, suite à la Covid-19 et aux sanctions américaines ».
« Le secteur du vin est sans doute un des grands vainqueurs des rapports adoptés sur la réforme de la PAC », a affirmé l’eurodéputée du groupe Renew Europe.
« Les deux institutions ont manifesté leur soutien inconditionnel au régime d’autorisations de plantations qui est en place et qui permet de garder un control sur la qualité de la production en même temps qu’il joue un rôle de filet de sécurité pour les revenus des producteurs », affirmé Irène Tolleret.
Dans l’approche générale sur la réforme de la PAC adoptée par le Conseil, les gouvernements se sont prononcés en faveur du maintien du système en vigueur jusqu’à 2040 alors que le Parlement veut reculer la libéralisation des plantations de dix ans supplémentaires, donc jusqu’à 2050. « J’espère que les deux institutions se mettront d’accord afin de trouver une date intermédiaire comme compromis. Il faut envoyer un message clair et rassurant au secteur lors des négociations politiques qui commenceront sous présidence allemande ».
La co-présidente de l’Intergroupe s’est réjouie aussi du maintien des aides à la promotion de vin « qui sont la clé de voute du soutien au secteur. C’est notamment grâce à ces aides que nos produits ont connu un grand succès dans les marchés des pays tiers, malgré les positions contraires affichées par certains groupes politiques au Parlement européen, notamment le groupe des Verts ».
Le Parlement a non seulement soutenu la prolongation des aides à la promotion dont bénéficie le secteur mais il a aussi élargie les actions menées actuellement, orientées principalement vers l’ouverture de nouveaux marchés, en incorporant la possibilité de faire des campagnes destinées à « consolider » ces marchés. « Cela permettrait de résoudre une des principales lacunes du régime de soutien au secteur car actuellement les campagnes sur les nouveaux marchés sont limitées à une durée de cinq ans qui s’est avérée insuffisante dans certains cas », souligne Irène Tolleret.
Par ailleurs, les interventions prévues dans les programmes de soutien au secteur ont été élargies à de nouvelles actions en faveur de la protection de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique. Les programmes devront consacrer au moins 5% des fonds européens à ce type de mesures. « Malgré le fait que le secteur soit déjà très impliqué au niveau des pratiques environnementales, on aurait pu aller plus loin. C’est d’ailleurs le seul reproche que l’on peut faire au rapport voté par le Parlement européen : le rejet d’un pourcentage plus ambitieux en matière de protection de l’environnement ».
« Dans le même temps, la stratégie de la ferme à la fourchette introduira des objectifs poussés en matière de réduction de pesticides, qui guideront aussi dans le futur l’investissement réel du secteur dans l’environnement ». « Par ailleurs, des nouveaux critères de durabilité seront intégrés dans les cahiers des charges des appellations d’origine européennes, car dans le futur, la qualité ne pourra plus être dissociée de la protection de l’environnement » a souligné l’eurodéputée Irène Tolleret.